Pourquoi faut-il que le ciel me tombe sur la tête? Comment ai-je bien pu mériter ce qui m’arrive? Encore un mauvais coup du sort! Les expressions ne manquent pas pour exprimer notre incrédulité et notre frustration devant les malheurs, petits et grands, qui nous accablent. Parfois en un éclair, comme dans le cas d’un accident, parfois durablement, comme dans celui d’une maladie. Mais sommes-nous vraiment les impuissantes victimes d’un Dieu vengeur ou de quelque autre force maléfique?
Religion, philosophie ou spiritualité?
Ces trois termes sont peut-être apparentés, mais ils ne sont pas interchangeables. En contexte de développement personnel et de réalisation de soi, on constate cependant qu’ils sont couramment employés à toutes les sauces, au gré des interprétations que les auteurs, conférenciers et coachs de vie veulent bien leur donner. Il peut donc être utile de les remettre en perspective pour dissiper d’inutiles et pernicieuses méprises ou confusions.
Le sens du sacré
Le sacré est au cœur de la spiritualité, de tout temps et dans toutes les traditions. Le sens du sacré, spontané chez certains et acquis chez d’autres, favorise en effet le développement d’une conscience supramentale de soi-même et du monde dans lequel nous vivons. Conscience nécessaire à la pleine réalisation que tout est relié, que la matière et l’univers physique ne constituent qu’une partie de la réalité globale, et qu’aussi bien notre origine que notre fin résident en l’Absolu.
Vérités, contre-vérités et post-vérité
Dans Le goût du vrai, récemment publié chez Gallimard, Étienne Klein, physicien et vulgarisateur scientifique, mais aussi philosophe des sciences et directeur de recherche au Commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), s’inquiète de la tendance de plus en plus répandue à formuler publiquement des avis subjectifs ou arbitraires sur à peu près tout.
Exit les cours de culture religieuse?
Le gouvernement du Québec annonçait en janvier 2020 que le programme d’Éthique et culture religieuse (ECR), enseigné depuis 2008 dans les écoles primaires et secondaires de la province, allait être aboli. La COVID-19 ayant largement accaparé les médias et les esprits depuis le début de l’année, l’annonce n’a pas fait autant de bruit et n’a pas eu autant de répercussions qu’en d’autres temps, mais cette décision n’en soulève pas moins d’importantes questions.