Qui n’a pas dĂ©jĂ  entendu ou prononcĂ© ce mot, ni vu le symbole qui lui est associĂ©?

Ce caractĂšre sanskrit – qui s’écrit oáč ou auáč en caractĂšres romains – est en fait le signe graphique non pas d’un mot Ă  proprement parler, mais plutĂŽt d’une syllabe. «D’entre les vibrations, Je suis la syllabe oáčÂ», peut-on lire dans la Bhagavad-gita. Ce que confirment les Upanishads : «Oáč est la reprĂ©sentation sonore du SuprĂȘme; il incarne le Brahman sous forme de vibration.»

Il en ressort que le symbole oáč est aussi la reprĂ©sentation littĂ©rale ou visuelle de l’Absolu dans sa forme impersonnelle. Et qu’elle soit visuelle ou sonore, cette reprĂ©sentation sert prĂ©cisĂ©ment Ă  invoquer l’Absolu. Cette syllabe mystique prĂ©cĂšde d’ailleurs d’innombrables mantras. On dit mĂȘme que si les hymnes vĂ©diques ont une rĂ©elle valeur spirituelle, c’est parce qu’ils dĂ©butent par oáč!

Lorsqu’on dĂ©compose cette syllabe primordiale en ses lettres constituantes – a, u et áč â€“, on comprend encore mieux son importance.

Auáč est en effet constituĂ© de la premiĂšre et de la derniĂšre voyelles, suivies de la derniĂšre consonne de l’alphabet sanskrit, ce qui en ferait la combinaison de lettres par excellence, la manifestation de toutes les vĂ©ritĂ©s qui se puissent exprimer Ă  l’oral ou Ă  l’écrit. Aussi tient-on la syllabe oáč pour la racine mĂȘme du savoir vĂ©dique et de tous les savoirs qui en dĂ©coulent.

Auáč reprĂ©sente en outre les trois niveaux de conscience, soit l’état d’éveil (a), l’état de rĂȘve (u) et l’état de sommeil profond (áč), de mĂȘme que la source de tout ce qui existe (a), l’expression de toutes les formes d’énergie (u) et l’ensemble des ĂȘtres liĂ©s Ă  la source universelle Ă  travers ses Ă©nergies (áč).

En bref, oáč incarne l’essence et la somme de tout.

Oáč