Descendons-nous vraiment du singe? La question se pose sérieusement. La théorie de l’évolution de Charles Darwin jouit certes d’une certaine popularité – au point d’être encore enseignée dans nos écoles –, mais de nombreux scientifiques dont la liste ne cesse de s’allonger depuis des décennies en ont mis et continuent d’en mettre les failles en évidence.
Dans L’origine des espèces, publié en 1859, Darwin fonde sa théorie sur la prémisse que les espèces doivent lutter pour leur survie parce que les habitats et les sources d’aliments dont dépendent les plantes et les animaux sont limités. Cette lutte provoquerait avec le temps des mutations génétiques susceptibles de modifier légèrement les caractéristiques de certains membres d’une espèce et de leur procurer un avantage par rapport aux autres. Les organismes ainsi modifiés ayant une meilleure chance de survie, les autres seraient tôt ou tard voués à l’extinction. Un phénomène que Darwin a qualifié de «sélection naturelle».
D’autre part, l’environnement subirait lui-même avec le temps des transformations pouvant peu à peu influer sur la forme, la taille et le comportement d’une espèce dans un effort d’adaptation également régi par le principe de la survivance du plus apte. Poussée à l’extrême, cette théorie ouvre la porte à l’idée que la vie pourrait initialement avoir été de forme unicellulaire, à partir de quoi elle aurait graduellement évolué jusqu’à l’apparition d’un organisme aussi complexe que l’être humain.
Les limites du possible
Une des premières questions soulevées par les chercheurs désireux d’évaluer la pertinence de la théorie de l’évolution est la suivante: les attributs physiques caractéristiques d’une espèce peuvent-ils réellement changer au point de produire une nouvelle espèce?
Une des pistes de réponse les plus probantes à cette question découle des pratiques d’élevage en usage depuis des centaines, voire des milliers d’années. Des techniques de manipulation sélective de plus en plus poussées ont en effet permis de modifier divers traits d’animaux domestiques à l’intérieur de certaines limites, mais en aucun cas au point de changer les caractéristiques fondamentales de l’espèce. Autrement dit, quels qu’en soient la race et les attributs particuliers, un chien demeure un chien, et une vache demeure une vache.
Et il en va de même des plantes, dont on peut modifier la taille, la forme ou la couleur jusqu’à un certain point au fil de plusieurs générations, mais sans jamais pouvoir produire un raisin de la taille d’une pastèque ou une tomate aux allures de céleri.
En dépit des techniques de croisement et de mutation les plus perfectionnées, aucun laboratoire ne peut changer la structure caractéristique d’une espèce de manière à créer une nouvelle espèce dotée d’une structure qui la distingue de toutes les espèces existantes. Les manipulations génétiques peuvent accroître les variétés au sein d’une espèce donnée, mais elles demeurent de tout temps tributaires des limites imposées par la nature elle-même. En d’autres mots, peu importe le nombre de variétés de roses que ces techniques permettent d’obtenir, une rose est une rose, et aucune rose ne devient ni ne produit jamais autre chose qu’une rose.
Comme le disait lucidement un de mes professeurs de physique: «En science comme dans la nature, tout est possible… dans les limites du possible.»
D’entrée de jeu, ces constats mettent clairement en doute l’éventualité présumée de transformations quantitatives et qualitatives à l’infini au sein des espèces. Or, sans ces transformations sans fin, l’évolution telle que définie par Darwin et ses successeurs ne peut avoir cours.
Leçons de biologie
L’avènement de la microbiologie présente un autre défi pour les évolutionnistes. Les microscopes en usage à l’époque de Darwin ne permettaient pas de scruter l’intérieur des cellules. Nous savons toutefois aujourd’hui qu’il existe, au niveau infracellulaire, des structures constituantes appelées «organites» qui se partagent les fonctions vitales de la cellule. Et ces structures – comparables aux organes d’un être évolué – échangent entre elles des rapports biochimiques d’une grande complexité, aussi savamment réglés que la circulation dans une grande ville. Cette complexité conjuguée au fait que chacune de ces structures moléculaires présuppose la présence de mécanismes d’interaction sous-jacents a amené plusieurs biochimistes à juger inconcevable que des micromachines aussi sophistiquées à aussi petite échelle puissent être le fruit d’une évolution graduelle.
À plus grande échelle, les organes d’innombrables espèces animales sont aussi hautement harmonisés et synchronisés dans leur fonctionnement. Et rien n’explique comment de tels organes ont pu apparaître et devenir essentiels à la survie des espèces concernées au terme d’un long développement, alors que pendant ce long processus de développement, ils ne pouvaient encore être d’aucune utilité. Car, selon l’hypothèse de la sélection naturelle, les seuls traits conservés et susceptibles de justifier une transformation sont ceux qui procurent d’ores et déjà un avantage marqué en matière de survie.
Qu’en dit la terre?
Les évolutionnistes sont en outre aux prises avec des problèmes d’ordre paléontologique. L’examen des strates les plus anciennes de la croûte terrestre ne renferme en effet aucune trace de forme de vie résultant de la transformation d’une espèce en une autre. Qui plus est, de nombreuses fouilles archéologiques ont révélé que certaines espèces actuelles se présentaient exactement de la même façon il y a des dizaines de millions d’années!
D’aucuns ont bien tenté de classer une variété de fossiles et d’ossements dans un ordre semblant correspondre aux critères énoncés par la théorie de Darwin, mais sans pouvoir prouver l’existence d’aucun lien transitionnel entre eux. Certaines anomalies flagrantes sont même ignorées ou passées sous silence dans l’espoir d’établir un jour le bien-fondé de cette théorie qui demeure jusqu’ici strictement hypothétique et dépourvue de toute preuve scientifique.
Le second volet de cet article portera sur une étonnante étude récente et présentera la position des Védas sur la question de l’évolution.