Je ne parle pas de la langue des signes, mais de la chirologie, une science védique méconnue, quoique très utile.
Les fondements de la chirologie se trouvent dans le Samudrika Véda, qui fait lui-même partie des Upavédas, consacrés aux différentes sciences complémentaires aux volets rituels, philosophiques et spirituels des Védas. Son étude s’effectue souvent parallèlement à celle des traits du visage et de l’ensemble des caractéristiques morphologique de l’humain.
Qui dit lignes de la main pense spontanément à ces voyantes prêtes à vous révéler votre avenir moyennant quelques deniers. C’est ce qu’on appelle la chiromancie, un art divinatoire pratiqué depuis des siècles en réponse à la curiosité des gens en mal d’amour, de richesses ou de succès.
La chirologie est cependant d’un tout autre ordre, en ce qu’elle s’intéresse plutôt à la connaissance de soi et au développement personnel. Elle repose sur une étude détaillée des mains prenant en compte, non seulement leur largeur, leur couleur, leur consistance et leur texture, mais aussi les zones saillantes des paumes, les lignes qui les sillonnent et les signes qui s’y dessinent, de même que la forme et la longueur des doigts, sans oublier les ongles.
Ces différentes caractéristiques sont toutes indicatrices de traits de personnalité et de dispositions particulières chez un individu. Et contrairement aux empreintes digitales, certaines d’entre elles changent avec le temps, parfois même en l’espace de quelques mois, au gré de nos expériences de vie.
Mais encore?
La main avec laquelle on écrit est tenue pour dominante; elle représente notamment le conscient, le présent, les acquis et le potentiel d’évolution. L’autre main représente quant à elle l’inconscient, le passé, l’inné, le bagage génétique ainsi que les attitudes et les comportements ancrés.
En comparant les deux mains, le chirologue est à même d’évaluer l’état de santé physique, émotionnel, intellectuel et spirituel du sujet, les gains réalisés dans son évolution, de même que les facteurs inconscients qui freinent son développement et les prises de conscience à intégrer plus profondément.
Les indications fournies par les différentes caractéristiques de nos mains peuvent entre autres s’avérer précieuses pour déceler ou prévenir des problèmes de santé, envisager les meilleurs moyens de faire face à une situation particulière, ou adopter l’approche la plus favorable à la réussite d’un projet ou d’une entreprise.
En bas comme en haut
Le mythique Hermès Trismégiste aurait dit: «Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.» Eh bien – autre fait méconnu –, il se trouve que différentes parties de la main sont associées aux planètes et aux étoiles, et présentent une correspondance étroite avec le thème astral d’une personne.
Aussi la chirologie védique est-elle souvent utilisée de concert avec l’astrologie védique. En l’absence de coordonnées de naissance précises, un astrologue peut même recourir à la chirologie pour confirmer certaines données, voire, dans certains cas, reconstituer la carte du ciel d’une personne!
Au même titre que l’astrologie védique – et au contraire de la chiromancie –, la chirologie fait appel au libre arbitre. Tout au long de notre vie, nos priorités changent, nos relations évoluent et nos expériences nous transforment, et ces changements se reflètent dans nos mains, tout comme nos pensées, nos émotions, nos attitudes, nos schémas de comportement, nos forces et nos faiblesses. Le portrait qui s’en dégage à différents moments permet au chirologue d’orienter les réflexions et les décisions de la personne qui le consulte pour lui permettre d’emprunter la voie la plus favorable à son épanouissement et à sa pleine réalisation.