Il y a peu de chances que vous le sachiez, car les bouddhistes eux-mêmes ne le savent généralement pas, mais Bouddha était un avatar de Vishnou!
Le premier Chant du Bhagavat Purana nous apprend en effet que Bouddha n’était ni un simple réformateur ni un grand maître autoproclamé, mais bien un puissant avatar venu remplir une mission bien précise. Comment se fait-il que les bouddhistes ne le sachent pas? Parce qu’ils rejettent l’autorité des Védas. Et pourquoi donc rejettent-ils les Védas? Laissez-moi vous raconter.
«Au début de l’âge de Kali, le Bienheureux apparaîtra sous les traits de Bouddha,
Shrimad-Bhagavatam, 1.3.24
fils d’Anjana, dans le district de Gaya, afin de confondre les impies.»
C’est ainsi, quelque 2500 ans après que ces lignes aient été écrites, qu’est apparu Siddharta Gautama. Fait intéressant, ce dernier serait apparu à Lumbini, dans l’actuel Népal, alors que le verset cité parle de Gaya. C’est que Siddharta Gautama a atteint l’illumination et est ainsi devenu («né») Bouddha («l’Éveillé») à Bodh-Gaya, dans l’État du Bihar, en Inde.
On sait par ailleurs que sa mère s’appelait Mayadevi, et non Anjana. Mais Mayadevi est décédée six jours à peine après la naissance de l’enfant, si bien que c’est Anjana, la grand-mère de Bouddha, qui l’a élevé et qui est effectivement devenue sa mère.
Quant à l’âge de Kali – dans lequel nous nous trouvons depuis quelques milliers d’années –, il s’agit, selon la cosmogonie védique, du quatrième âge d’un cycle de quatre. On l’appelle aussi l’âge de fer, l’âge de la discorde, ou l’âge des désordres.
Les 4 âges d’un cycle cosmique
- satya-youga (1 728 000 ans)
- treta-youga (1 296 000 ans)
- dvapara-youga (864 000 ans)
- kali-youga (432 000 ans)
Méchoui et BBQ à volonté
Jusqu’au premier millénaire avant notre ère, les habitants de la majeure partie du territoire qu’occupent aujourd’hui l’Inde et bon nombre de pays avoisinants adhéraient encore fortement à la culture védique et à ses traditions. Les textes fondateurs étaient cependant de plus en plus souvent mal interprétés à des fins intéressées, si bien qu’on en vint peu à peu à négliger les canons de la sagesse au profit des pratiques purement rituelles, et tout particulièrement des sacrifices d’animaux.
Une section des Védas traite en effet de sacrifices d’animaux, mais selon des conditions bien précises. De tels sacrifices servaient, dans un âge révolu, à illustrer la puissance des mantras. Car, les hauts prêtres ayant une parfaite maîtrise de la métrique et de la prononciation de certains mantras pouvaient, en sacrifiant un vieil animal, le ramener à la vie dans un corps jeune et en santé.
Or, à l’époque où est apparu Bouddha, la société sombrait dans l’immoralité et nourrissait un goût immodéré pour la consommation de chair animale. Sous prétexte d’accomplir des sacrifices védiques pour se donner bonne conscience, on avait pratiquement transformé chaque maison en abattoir, et des animaux étaient massacrés en nombres incalculables. L’esprit des gens était tellement pollué par le goût de la chair et du sang qu’ils n’avaient plus aucune conscience des valeurs spirituelles.
«Chaque fois qu’en quelque endroit de l’univers le respect du dharma connaît un déclin et que s’élève l’impiété, Je descends en personne.»
Bhagavad-gita, 4.7
C’est dans ce contexte que Bouddha, par compassion pour les pauvres bêtes et leurs bourreaux égarés, entreprit de prêcher la non-violence. Pour convaincre les gens d’adhérer à sa doctrine et de renoncer à leurs sacrifices insensés, il répandit alors l’idée qu’il ne fallait accorder aucune foi aux Védas, et qu’il était hautement néfaste pour l’esprit d’abattre des animaux.
(À suivre)