Je n’entends ici vous entretenir ni du film éponyme de James Cameron ni de personnages virtuels de jeux vidéo ou de réseaux sociaux, mais plutôt du sens premier de ce mot omniprésent depuis quelques décennies.
Avatar est un mot sanskrit signifiant «qui descend». Dans l’ensemble des Védas, il désigne une manifestation du Suprême, une incarnation divine «descendue», ou «apparue» dans le but de remplir une fonction particulière. Il ne s’agit ni d’une projection ni d’une sorte d’alter ego du Suprême, mais plutôt d’une émanation distincte de sa source qui en partage les attributs divins à différents degrés.
À différents degrés, car il existe différents types d’avatars qui n’ont pas tous la même importance. Tous ont cependant en commun d’œuvrer à l’établissement, au rétablissement ou au maintien de l’ordre universel et des principes du dharma.
« Chaque fois qu’en quelque endroit de l’univers la spiritualité voit un déclin et que s’élève le matérialisme, Je descends en personne. »
Bhagavad-gita, 4.7
À voir l’état du monde, on pourrait se demander pourquoi le Bienheureux ne descend pas plus souvent! Notre échelle de temps humaine est toutefois réduite à une brève existence sur terre, alors que l’Absolu est intemporel – sans commencement ni fin. Ses critères sont donc forcément différents des nôtres.
Cela dit, bien que tous les avatars n’aient pas l’importance du Bienheureux et de ses émanations plénières, l’humanité n’est pas pour autant abandonnée à elle-même. À toutes les époques apparaissent en effet des avatars qui, sous les traits de simples humains, sont en fait investis de pouvoirs particuliers pour accomplir une mission précise ou pour guider de vastes pans de population. À nous de les reconnaître et de profiter de leur sagesse.
Voir 6 catégories d’avatars.