Le Dr Eben Alexander, neurochirurgien de renom et professeur émérite aux écoles de médecine des universités Harvard, Duke et du Massachusetts, découvre bien malgré lui que ce qu’il croit et enseigne depuis 20 ans à propos de la conscience est complètement faux!

En 2008, le Dr Alexander est subitement atteint d’une affection rarissime qui le plonge dans un profond coma. Déclaré en état de mort cérébrale, il perd tout contact avec la réalité physique de son corps et de son environnement. Les médecins maintiennent artificiellement ses fonctions organiques pendant sept jours, au terme desquels, sans espoir de le sauver, ils s’apprêtent à le débrancher. Mais contre toute attente, il ouvre soudain les yeux et revient à la vie!

Scientifique pur et dur, ce praticien issu d’une famille de médecins et formé dans les grandes facultés avait toujours soutenu la thèse selon laquelle le cerveau est la source et le siège de la conscience et de l’identité profonde de tout être humain. Mais son séjour hors de son corps alors que son cerveau était complètement éteint lui a permis de vivre une expérience qu’il n’aurait jamais imaginée, et qu’il a par la suite décrite en détail dans un livre intitulé La preuve du Paradis – Voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie…, paru en 2013 aux éditions Trédaniel (titre original : Proof of Heaven: A Neurosurgeon’s Journey into the Afterlife).

Ce qui l’a complètement bouleversé à son retour « sur terre », c’est que pendant sept jours et sept nuits, il avait évolué dans une autre dimension, hors du temps et de l’espace, sans le moindre souvenir de son corps ou de sa vie familiale, professionnelle et sociale. Bref, il n’avait eu connaissance d’aucune réalité antérieure à celle dans laquelle il s’était trouvé plongé pendant toute la durée de son coma. C’est alors qu’il a réalisé qu’à l’encontre de ce qu’on lui avait appris et de ce qu’il avait lui-même enseigné, la conscience est indépendante du cerveau. Elle ne naît pas du cerveau, elle ne réside pas dans le cerveau, et elle continue d’exister même lorsque le cerveau ne fonctionne plus.

Vraiment?

Des voix se sont naturellement élevées pour discréditer l’homme et l’accuser de s’opposer aux canons de la science en invoquant une expérience impossible à vérifier. Peut-être, après tout, n’était-il pas vraiment dans le coma? Peut-être son cerveau n’était-il pas complètement éteint? Peut-être sa maladie avait-elle provoqué en lui un improbable élan mystique ayant eu pour effet de le priver de tout jugement critique? Les médecins qui l’ont traité ont toutefois clairement établi qu’aucune de ces hypothèses n’était recevable.

Quoi qu’il en soit, l’expérience qu’il relate, si unique et extraordinaire soit-elle, présente une indéniable parenté avec l’expérience de mort imminente (EMI) de milliers d’autres personnes de tous âges, de toutes nationalités, de toutes les couches de la société, et aussi bien athées que croyantes, dont le témoignage a été étudié, analysé et documenté depuis maintenant un demi-siècle.

Rendons à César…

Les Védas enseignent depuis toujours que la conscience – l’expression du moi intime de chaque être – est le propre de l’âme, qui est de nature spirituelle, alors que le corps à travers lequel elle s’exprime est de nature matérielle. L’être en soi et la conscience qui en émane demeurent entièrement distincts du corps physique. Le corps dépend de l’énergie que lui insuffle l’âme pour sa survie, mais l’âme ne dépend en rien du corps qu’elle emprunte et auquel elle survit lorsqu’il devient inutilisable.

La science n’obéit toutefois qu’à ses propres règles, et ne souscrit qu’à ce qu’elle peut observer et mesurer. Elle affirme que seule la rigueur de ses méthodes permet de cerner la réalité, et prétend ainsi détenir le monopole de la connaissance. Elle n’a donc d’autre choix que de nier tout ce qui déborde de son cadre de référence, sinon de promettre qu’elle trouvera bientôt une explication logique à tous ces phénomènes soi-disant inexplicables, paranormaux ou spirituels qui échappent encore à ses techniques d’analyse.

Tout comme les scientifiques, le commun des mortels est fasciné par l’inconnu. Et tout comme les scientifiques, il cherche des réponses à ses questions, des plus banales aux plus profondément existentielles. Mais la science n’a pas toutes les réponses, et tant que son champ d’étude se limitera au plan physique, elle restera inapte à appréhender le mystère de la vie et les dimensions transcendantes de la réalité.

Sachons donc reconnaître l’apport inestimable de la science moderne dans une foule de domaines, mais aussi admettre, comme le Dr Alexander, que la réalité dépasse à maints égards la perception que nous en avons et l’étude que nous pouvons en faire avec les outils matériels dont nous disposons.

Conscience et neurosciences